Date et horaires

lundi 11 mai de 11h30 à 13h00

 Salle

Amphithéâtre Romanée-Conti

Animé par

Bruno Devauchelle, enseignant associé à l’université de Poitiers, directeur du département ingénierie des médias pour l’éducation

Vidéo

Avec

Catherine Bechetti-Bizot, IGEN, directrice du numérique pour l’éducation (DNE), MENESR

Milad Doueihi, historien des religions, titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l’université Paris – Sorbonne

Hélène Waysbord, inspectrice générale honoraire

François Weil, recteur de l’académie de Paris représenté par François Neuville, conseillé auprès du recteur, délégué académique aux relations européennes et internationales et à la coopération (DAREIC)

Problématique

On ne peut parler du numérique comme révolution du langage sans postuler que la question se pose de son effet sur les comportements, la nature des échanges, les évolutions de la pensée, l’impact sur notre culture. Milad Doueihi note dès les premières pages de sa grande conversion numérique que « le débat sur le numérique est largement monopolisé par les technologues et les juristes : on n’y entend presqu’aucune voix humaniste (au sens d’un discours relevant des sciences humaines) ».

C’est ce presqu’aucune… que veut explorer cette table ronde. Car si l’école est sommée de faire toute sa place au numérique, dans la pédagogie, l’organisation scolaire, les relations entre tous ceux qui concourent à l’éducation, comment imaginer qu’elle fasse en quelque façon l’impasse sur les trois grandes questions qui interrogent son rôle dans notre société : apprend-on vraiment mieux avec le numérique et que sait-on de la boîte noire qui garantit que l’aventure numérique n’est pas une utopie de vendeurs d’illusions, et une course poursuite médiatico-commerciale aux applications et autres bibliothèques idéales ?

Si d’autre part l’école a pour vocation de transmettre ce qu’on appelle des valeurs, c’est tout simplement parce qu’elle a pour mission d’apprendre les codes du monde : le numérique, dans ce que l’on en sait aujourd’hui annonce-t-il une école libératrice, ou asservie au prêt encodé et comment garantir que l’élève lui-même « grandisse » avec le numérique ?

Enfin, l’architecture mentale et physique de nos écoles change, la fonction numérique interroge profondément la relation maître-élève, au profit d’un espace-temps scolaire d’interactions dynamiques et d’ouvertures infinies ; mais l’école c’est aussi la tradition, la transmission, le respect des héritages, le fixe dans le mouvant… Un humanisme numérique peut-il naître de ce grand écart entre le temps accéléré de la curiosité et le temps complexe et lent de la mémoire ?


Catherine Bizot

Catherine Bechetti-Bizot : inspecteur général de l’Éducation nationale, ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de Lettres classiques, docteur ès-lettres.
Elle fut conseiller diplomatique du ministre de l’Éducation nationale. Elle a mené ses travaux de recherche au sein de l’équipe du CEEI,  puis comme chercheur associé à l’École française d’Extrême-Orient (de 1985 à 1997), sur les relations entre texte et image et sur les mutations culturelles liées aux transformations des supports de l’écrit : de la tablette d’argile à l’écran numérique. Membre du groupe « Éducation aux médias numériques » des inspections générales, elle a contribué à la rédaction de plusieurs rapports, notamment sur l’avenir des études littéraires, sur l’éducation aux médias, sur le manuel scolaire à l’heure du numérique, et sur le recours à l’expérimentation par les établissements scolaires.
En juin 2013, le ministre de l’Éducation nationale lui confie la direction du projet de préfiguration de la Direction du numérique pour l’éducation, avec pour objectif la mise en œuvre du « service public du numérique éducatif », créé par la loi de refondation de l’École du 8 juillet 2013. Depuis le 23 avril 2014 Madame Becchetti-Bizot dirige cette direction.

devauchelleBruno Devauchelle : professeur de Lettres Histoire en lycée professionnel, puis formateur d’adultes, d’enseignants, désormais enseignant associé à l’université de Poitiers, Directeur du département Ingénierie des Médias pour l’Éducation.

 

 

 

 

François NeuvilleFrançois Neuville : actuellement conseiller du recteur de Paris pour les relations européennes, internationales et la coopération. Sa mission consiste à promouvoir l’ouverture européenne et internationale des établissements d’enseignement scolaire et supérieur de Paris afin de contribuer au développement des compétences linguistiques des élèves, des étudiants et des professeurs. Il est aussi chargé du suivi et de la promotion du développement de la Cité Internationale universitaire de Paris. François Neuville a la charge de soutenir les accords bilatéraux de coopération décentralisée avec les grandes capitales européennes Londres, Berlin et Madrid, afin de faciliter les appariements d’établissements, les travaux conjoints d’élèves et d’étudiants, les mobilités de ces derniers ainsi que celles de leurs professeurs dans les domaines linguistique, pédagogique et la recherche. Il travaille actuellement à la mise en place d’accords bilatéraux entre l’académie de Paris, Pékin et New Delhi mais aussi Chicago, notamment avec le Chicago Public Schools.
François Neuville est agrégé de l’Université, inspecteur d’académie, ancien professeur d’Histoire et de Géographie et maître de conférences dans les Instituts d’Etudes Politiques de Bordeaux et Paris. Il a exercé des fonctions d’attaché culturel, directeur d’Institut français et de conseiller de coopération éducative et universitaire au Portugal, en Turquie, au Maroc et en Tunisie. Membre de jurys de concours de recrutement de professeurs et de hauts fonctionnaires et expert en matière de rédaction de programmes scolaires en Histoire,Géographie et Éducation civique.

Waysbord_web-33561-266a8Hélène Waysbord : agrégée de Lettres, elle a concentré sa carrière autour de l’éducation et de la culture. Conseiller à l’Elysée pour les grands projets, elle a aussi assuré le secrétariat des Universités nouvelles d’Ile de France entre 1990 et 1992 dans le cadre du plan Université 2000. Elle préside aujourd’hui l’association de la Maison d’Izieu.

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