Date
Dimanche 15 avril
Lieu
Auditorium
Détails
Au regard des dénis de droit constatés dans les régimes totalitaires, peut-on imaginer une société démocratique qui n’ait aucune attention à l’interculturel ? La culture n’est-elle pas d’abord le fait que des hommes de cultures différentes aient les codes pour se rencontrer, se reconnaître, vouloir se parler, se respecter plutôt que dénier la différence et finalement se détruire ? L’école dont c’est la mission, est-elle suffisamment outillée pour que l’interculturel ait quelque chance de devenir réflexe chez les élèves futurs citoyens ?
Cette table ronde posera les principes de ce qui, loin d’être un concept mou, devrait fonder des modes de relation et de transmission effectifs et non dans la bonne conscience. Elle s’appuiera sur les langages et les pratiques de la création, de la pédagogie, du politique pour mettre en évidence les conditions d’un interculturel qui échappe aux idéologies pour définir une pratique de la vie en société.
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Avec
Najda Hawly possède une formation de professeur de lettres et civilisation françaises et un MBA International (Paris). Elle est directrice adjointe libanaise au lycée franco-libanais Mlf de Tripoli depuis 1985, chargée d’orientation et des relations avec les universités, les collectivités et les autorités locales, faisant fonction de CPE pendant 18 ans.
Elle est médiateur professionnel et formatrice en médiation au Centre Professionnel de Médiation de l’université Saint Joseph de Beyrouth et dans le réseau des établissements homologués et conventionnés dans le domaine de la communication non violente, de la résolution et la gestion pacifique de conflits.
Magali Jeannin est maîtresse de conférences en langue et littérature françaises et chargée de mission Relations internationales à l’École Supérieure du Professorat de l’Éducation de Caen, université de Caen-Normandie. Ses travaux de recherche et ses champs de formation portent sur la didactique du français et de la littérature en contextes éducatifs, les compétences interculturelles et leur enseignement, l’inclusion des allophones, les contextes de mobilité.
Compte Twitter : @magali_jeannin
Bibliographie
« Mobilité physique et mobilité symbolique dans la formation initiale des enseignants : le projet Spiral », Recherche et formation des enseignants : défis de la « mobilité », stratégies d’ouverture et apprentissages interculturels, Actes du colloque international organisé par le LIRTES, Université Paris Est Créteil, 5-7 octobre 2016 (à paraître en 2018)
Schneider, A., Jeannin, M. (2017), « Vers une didactique de l’interculturel fondée sur une articulation littérature de jeunesse / arts visuels : l’exemple du Japon en formation d’adultes », Revue de Recherche en Littératie Médiatique Multimodale (R2LMM), Relations intersémiotiques en didactique des arts et de la littérature, volume 6, http://litmedmod.ca/sites/default/files/pdf/r2-lmm_vol5-6_schneider-al.pdf
« L’identité au risque de l’altérité : littérature et interculturation » (2017), in Le français aujourd’hui, Littérature et valeurs, n°197, p. 51-60.
Kirsten Husung, Magali Jeannin, « La littérature au carrefour des compétences culturelles : pour une didactique de la transsubjectivité en FLS / FLE », revue en ligne Moderna Språk, 2017, http://ojs.ub.gu.se/ojs/index.php/modernasprak/article/view/3483
« Engagement de l’élève et développement des compétences (inter)culturelles : de quelques enjeux et modalités de l’appropriation des textes littéraire à l’école » (2016), Repères 53, p. 117-128.
« Le portfolio FLE, un miroir de formation à l’interculturalité » (2015), La Formation initiale des enseignants de français langue étrangère, revue Dialogues et cultures, n°61, sous la direction de Luc Collès, Presses Universitaires de Louvain, p.151-163.
Ariane Mnouchkine est metteur en scène, animatrice de la compagnie qu’elle a fondée, le Théâtre du Soleil, il y a une cinquantaine d’années.
Repères biographiques d’Ariane Mnouchkine et du Théâtre du Soleil : voir ici.
Jean-Pierre Proulx est né en 1944 au Québec. Il détient un doctorat en théologie de l’Université de Montréal (1980) portant sur l’information religieuse au Québec. En mai 1968, il entre au quotidien Le Devoir comme reporter aux affaires religieuses, puis après 1972, il est affecté principalement au secteur de l’éducation. Entre 1974 et 1980, il devient consultant au Conseil scolaire de l’île de Montréal, un organisme public de concertation des établissements scolaires. À l’été 1977, il passe au ministère de l’Éducation pour prendre en charge l’administration de la Charte de la langue française. En septembre 1980, il est de retour au Devoir comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste. Puis à partir de 1982, il revient au reportage en éducation tout en s’intéressant encore à la religion. Pendant toutes ces années, il accumule une expertise sur les institutions scolaires du Québec. Il reçoit une invitation de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal à poser sa candidature à un poste de professeur. Il entreprend donc, en mai 1991, une carrière universitaire. Il ne renonce toutefois pas à la première, car il continue d’écrire régulièrement dans Le Devoir. En 1997, la ministre de l’Éducation du Québec, Mme Pauline Marois, le mandate pour présider un groupe de travail sur la place de la religion à l’école. Son rapport, publié en mars 1999, entraînera progressivement la laïcisation complète des écoles publiques et de l’enseignement. Puis à l’automne 2002, le gouvernement du Québec le nomme président du Conseil supérieur de l’éducation, pour un mandat de quatre ans. Il reprendra son poste de professeur à l’automne 2006, avant de prendre sa retraite en 2009. Depuis, il mène des recherches en histoire sociale au 19e siècle, et contribue à titre de bénévole à la gouvernance de divers organismes de la société civile. Il remplit aussi à l’occasion des mandats gouvernementaux.
Bibliographie
Proulx, J.-P. (2016). « La laïcisation de l’école québécoise », dans Cap-aux-Diamants, hors série, pp. 45-48.
Proulx, J.-P. (2014). « Le délitement du catholicisme québécois – Entre une référence identitaire encore forte et une appartenance anémique, la foi vacille », dans Le Devoir, p. A8
Proulx, J.-P. (2012), « La visée interculturelle du cours éthique et culture religieuse », dans Canadian Diversity/Diversité canadienne, 9, 2, p. 24-26.
Proulx, J.-P. (2008). La genèse du programme d’éthique et d’enseignement culturel. Dans J.-P. Béland et P. Lebuis, Les défis de la formation à l’éthique et à la culture religieuse (pp.7-18). Québec : Les Presses de l’Université Laval.
Proulx, J.-P. (2007), « Assemblée nationale. La place du crucifix est ailleurs », Le Devoir, 2 février, p. A9.
Proulx, J.-P. (2007). « Is Religion on the Rise or on the Decline? A Brief Sociometric Portrait of Religion in Quebec”. Canadian American Research Series . 4 :1, 6-9
Proulx, J.-P. (2006). « La gestion de la diversité religieuse dans l’éducation publique au Québec. L’État des lieux », dans Pallard J. Gagnon, A-G, et Gagnon, B, (dir), Diversités et identités au Québec dans les régions d’Europe, Québec/Bruxelles, Les Presses de l’Université Laval – P.IE. , Peter Lang
Proulx, J.P (dir.), avec R. Azdouz, M. St-Pierre, M. Toussaint (2005). Pour un aménagement respectueux des libertés et des droits fondamentaux : une école pleinement ouverte à tous les élèves du Québechttp://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/50-0447.pdf. Québec : Conseil supérieur de l’éducation.
Groupe de travail sur la place de la religion à l’école [J.P. Proulx, prés.] (1999). Laïcité et religions. Perspective nouvelle pour l’école québécoise. Québec, ministère de l’Éducation.
Milot, M. et J.P. Proulx (1999). Les attentes sociales à l’égard de la religion à l’école publique. Rapport de recherche. Québec, ministère de l’Éducation, Groupe de travail sur la place de la religion à l’école. (Étude no 2).
Proulx, J.-P. (1997). « La religion à l’école québécoise. L’évolution de l’opinion publique (1964‑1996) », dans M. Milot et F. Ouellet (dir.), Religion, éducation & Démocratie. Paris/Montréal : Harmattan, pp. 78‑104.
Proulx, J.-P. et J. Woehrling (1997). « La restructuration du système scolaire québécois et la modification de l’article 93 de la Loi constitutionnelle de 1867 », dans Revue juridique Thémis, 31, 2, pp. 399‑510
Patrick Savidan est professeur d’éthique et de philosophie politique à l’Université Paris-Est Créteil, membre de l’équipe d’accueil « Lettres, Idées, Savoirs » (UPEC), directeur de la revue Raison publique, ainsi que cofondateur et président de l’Observatoire des inégalités. Ses travaux portent sur la justice sociale et la démocratie. Son dernier ouvrage : Voulons-nous vraiment l’égalité? (Albin Michel, 2015).
Photos ©FRANCK CASTEL
Ressources
- Le blog pédagogique adossé au séminaire de recherche « compétences interculturelles à l’école » (public d’étudiants de master 1 et master 2 se destinant au professorat des écoles)
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